«Former la relève»

Le Colmarien Bernard Friedrich réagit aux vœux de Nouvel An du maire Gilbert Meyer.

« Consensuels les vœux du maire ? Peut-être. S’il lui est difficile, voire impossible de se montrer modeste ou reconnaissant envers ceux dont les idées ont pu inspirer son action ; s’il se montre incapable de saluer l’effort d’une équipe avant son engagement personnel ; s’il se refuse à reconnaître quelques qualités à ses adversaires, il faut néanmoins saluer une agressivité moindre et un triomphalisme moindre.

Il reconnaît enfin que lui-même avait mésestimé la gravité de la situation générale, certes sans s’avouer solidaire de mesures prises alors qu’il était député. Il admet enfin les responsabilités de formations des anciens envers la jeunesse même s’il en limite pour le moment le champ d’action à l’école. Il évite enfin de trop aggraver le malaise qu’il a lui-même créé au sein de l’UMP locale par ses critiques répétées envers son député et le sommet de l’état.

Mais que devons-nous espérer concrètement de son triple A au petit pied, cette maladie de toujours vouloir « copier » comme ce fameux « ja wer kenne » ? Une bonne comptabilité c’est sûr ! Mais après : zéro % d’augmentation ? Ce serait une surprise ! Plus d’implication des jeunes et opposants dans la recherche de solutions ? On aimerait y assister !

Et pourquoi pas l’extraordinaire prise de conscience de l’intéressé qu’il existe - une fois comblées les légitimes ambitions individuelles de pouvoirs, honneurs et argent - la responsabilité des élites de se consacrer à la détection et à la formation de ceux qui demain assureront la relève ? Qu’il mette gracieusement ses compétences de maire et d’avocat et son expérience de gestionnaire ou de comptable à la disposition du Centre Alsace. C’est, en ce qui me concerne, le vœu que je formule en ce début 2012 ! Et si en outre ses accointances particulières pouvaient avoir pour effet de mettre un terme aux déchirements interreligieux, je serais comblé ».