Mon voeu le plus cher pour 2013 ? Que l'on laisse enfin monsieur Meyer décider seul !
2013, l'année la plus difficile du quinquennat, annonce notre gouvernement. Cela devrait suffire à occuper notre maire à mener de front les multiples missions qu'il s'est choisies. Cela devrait également suffire à remplir l'emploi du temps de ses adjoints et leur éviter de décider, à sa place, de ce qu'il doit faire en 2014.
Certes, nous avons cru voir dans ses dernières "largesses" les prémisses d'une campagne électorale au long cours dont le coût ne rentrera pas dans les comptes de campagne ; largesses forcément bienvenues, mais dont évidemment les concurrents ne peuvent jouer faute d'accès aux ressources municipales. Mais cela est-il suffisant pour que dès 2012 l'adjoint communication en chef nous annonce la probable candidature de monsieur Meyer en 2014, candidature dont le seul but serait un passage de relais rapide à l'adjoint Hemendinger ? Son omniprésence aux côtés du chef ces dernières années ne laisse planer de doutes sur son rêve. N'est-il pas, au fil des mois, passé de l'ombre à la lumière, allant jusqu'à accompagner celui-ci dans tous ses déplacements lors de la campagne pour les législatives ? Au point que les Colmariens étaient en droit de se demander à l'époque s'il y avait encore un pilote dans l'avion.
Il est facile de comprendre ce qui anime les membres de l'équipe en place : continuer à vivre tranquillement dans le système en place. Et pour cela, quoi de plus tentant que de "pousser" le berger à reprendre la tête du troupeau pour une nouvelle mandature; puis de lui suggérer de pérenniser la situation actuelle en cédant la place à un poulain tellement marqué par son style qu'il lui faudrait une sacrée personnalité pour s'en affranchir.
On peut bien évidemment s'interroger sur le rôle de monsieur le maire dans cette annonce. Ne s'agirait-il pas une fois encore d’une manœuvre pour sonder les cœurs ? Possible, mais pas obligatoirement. Peut-être, comme tout un chacun, aspire-t-il à une vie nouvelle ? Qui sait…
Monsieur Meyer devrait pourtant se méfier de ces bons conseilleurs qui ne lui ont pas toujours porté chance par le passé et de ces tactiques ambigües visant à nous faire croire qu'il "n'agit que poussé par certains " ou qu'il n'est pour rien dans certaines initiatives malheureuses. Nous pourrions finir par penser qu'il lui faut absolument des éminences grises pour se décider et qu'au bout du compte il n'est que bon gestionnaire (ce qui est d'ailleurs très bien pour nous), rôle qu'il aurait pu assumer comme adjoint aux finances.
A force de ne penser qu'à leur situation personnelle, les conseilleurs finiront par le mener à sa perte en lui faisant endosser leurs erreurs : chacun se souvient comment ils lui avaient prédit une large victoire aux législatives, personne n'a oublié l'intermède des "redevables de la Légion d'Honneur" qui aurait pu être cocasse s'il n'avait porté atteinte à la crédibilité de cette institution. Et personne n'a oublié ses déclarations : « certains maires m'ont poussé à intervenir... » (Conseil Unique) alors que visiblement il n'avait aucune envie de rentrer dans le débat du siège accordant à juste titre son attention aux questions du pour quoi faire.
Monsieur Meyer a eu une carrière bien remplie et une trajectoire qui pourrait servir d'exemple à bien des membres de son entourage. Mais cela n'est pas une raison pour lui dispenser en permanence des conseils dont la finalité est de perpétuer les errements actuels .Toute organisation a besoin de changement pour croître . Et comme disent certains "le changement c'est maintenant"....
Si le maire-adjoint préféré veut être Maire de Colmar, qu'il présente SEUL sa candidature, le cas échéant contre Meyer. Les Colmariens n'ont que faire d'un Meyer de substitution.
Bernard FRIEDRICH